Kyiv a qualifié d' »inacceptable » la frappe du 9 septembre 2025 sur la capitale de l’État du Qatar — Doha, invoquant la souveraineté et les risques de rupture des négociations. Nous expliquons la position : le Qatar est un médiateur et un donateur important pour l’Ukraine, impliqué dans le retour des enfants déportés, les programmes humanitaires et la restauration de la médecine.
Ministère des Affaires étrangères d’Israël, 9 septembre 2025 : « Les actions d’aujourd’hui contre les chefs de l’organisation terroriste Hamas étaient une opération israélienne entièrement indépendante. Israël l’a initiée, Israël l’a menée, et Israël en assume l’entière responsabilité ». … « Le Premier ministre et le ministre de la Défense ont jugé l’opération absolument justifiée, car c’est cette direction du Hamas qui a initié et organisé le massacre du 7 octobre et n’a cessé depuis d’organiser des attentats contre l’État d’Israël et ses citoyens… ».
En bref : l’Ukraine a condamné la frappe sur la capitale du Qatar, car elle considère inacceptable la violation du droit international, la violation de la souveraineté et la perturbation d’une plateforme où se déroulent des négociations humanitaires sensibles. Un motif supplémentaire est l’aide substantielle du Qatar à l’Ukraine : argent, projets, initiatives diplomatiques.
Ce qu’a déclaré précisément le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié la frappe d’« inacceptable » et a exprimé sa solidarité avec le gouvernement et le peuple du Qatar, soulignant séparément l’inadmissibilité de la violation de sa souveraineté. Cela est officiellement consigné dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine du 10 septembre 2025.
« Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine considère inacceptable la frappe du 9 septembre sur la capitale de l’État du Qatar — Doha, dans une zone densément peuplée où se trouvent notamment des représentations diplomatiques étrangères.
Une frappe sur le territoire d’un État jouant le rôle de médiateur dans les négociations de paix pour le règlement dans la bande de Gaza constitue une violation flagrante du droit international et va à l’encontre des efforts de la communauté internationale pour désamorcer la situation dans la région.
Nous exprimons notre solidarité avec le gouvernement et le peuple de l’État du Qatar et soulignons l’inadmissibilité de la violation de sa souveraineté.
L’Ukraine soutient les efforts de la partie qatarie visant à atteindre un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza et à régler la situation par la voie diplomatique.
Nous sommes convaincus de la nécessité pour toutes les parties de s’abstenir d’actions qui pourraient nuire aux efforts de médiation de l’État du Qatar et entraîner une escalade supplémentaire de la situation dans la région.
Nous appelons toutes les parties à cesser immédiatement la violence et à revenir au processus de négociation. ». (Ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine, traduction)
Pour le lecteur israélien, il est important de noter que cette position n’annule pas le soutien à Israël en matière de sécurité, y compris contre les attaques iraniennes ; à ce sujet, une chronologie distincte des déclarations officielles de Kyiv est présentée ci-dessous.
Pourquoi précisément le Qatar : aide à l’Ukraine en chiffres et en décisions
Paquet humanitaire de 100 millions de dollars
En juillet 2023, après des négociations à Kyiv, le Qatar a annoncé une aide humanitaire de 100 millions de dollars à l’Ukraine : soutien à la santé, à l’éducation et au déminage. Cela a été confirmé par l’agence Reuters et par des déclarations ultérieures de la partie qatarie.
Contribution à « Grain from Ukraine » : 20 millions de dollars
Le Qatar a rejoint l’initiative présidentielle « Grain from Ukraine », visant à fournir du grain ukrainien aux pays vulnérables, en allouant 20 millions de dollars. Cette contribution est consignée dans les communications officielles du ministère des Affaires étrangères du Qatar et dans les rapports ukrainiens.
Soutien aux réfugiés et aux personnes déplacées : 5 millions de dollars via QFFD
Le 10 avril 2025, le Qatar a annoncé une aide humanitaire de 5 millions de dollars aux réfugiés ukrainiens et aux personnes déplacées internes via le Qatar Fund for Development (QFFD). La décision a été annoncée lors d’une conférence de donateurs.
Restauration de la médecine : reconstruction d’un complexe médical
Au printemps-été 2025, le QFFD et la Fondation Olena Zelenska ont confirmé un projet de reconstruction complète d’un complexe médical en Ukraine — extension de la capacité d’accueil de plus de 200 lits, nouveaux bâtiments, équipements. Les communications officielles de la fondation et les publications spécialisées coïncident en termes de contenu et de dates.
Médiation pour le retour des enfants
Le Qatar aide à coordonner des accords humanitaires « délicats » pour le retour des enfants ukrainiens déportés. En 2024, plusieurs vagues ont été confirmées : neuf enfants fin novembre, treize en mai. Les publications de Reuters mentionnent directement le rôle de Doha en tant que médiateur.
« Le Qatar a accepté une demande ukrainienne de médiation … le premier retour a eu lieu en octobre ». (Reuters, contexte du programme de retours)
Logique de Kyiv : protection du médiateur comme principe pratique
L’Ukraine part du principe qu’une frappe sur un pays médiateur détruit la confiance dans le canal par lequel passent les échanges et les accords humanitaires. Cette logique est universelle et concerne toute guerre. Pour Kyiv, qui négocie le retour des enfants et des prisonniers, la plateforme de Doha est un outil de travail, pas un symbole. D’où le ton : « protéger les médiateurs, c’est protéger des vies ».
Position de l’Ukraine en soutien à Israël : déclarations et actions concrètes
- 7–17 octobre 2023. Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a confirmé sa condamnation ferme des tirs de roquettes et des attaques des groupes armés du Hamas contre la population d’Israël, affirmant son soutien au droit d’Israël à l’autodéfense.
- 13 octobre 2023. Le représentant spécial de l’Ukraine pour le Moyen-Orient, Maksym Subkh, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs des pays arabes, a condamné « l’attaque brutale » du Hamas contre Israël et a souligné la nécessité de protéger les civils.
- Octobre 2023. Le président Volodymyr Zelensky a initié une « visite de solidarité » en Israël ; la partie israélienne a répondu que le moment était « inapproprié ». Le fait de l’intention et des négociations sur la visite est consigné dans les médias israéliens et internationaux.
- 2 octobre 2024. Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a fermement condamné la frappe massive de roquettes de l’Iran sur Israël.
- 23 juillet 2025. Les ministres des Affaires étrangères de l’Ukraine et d’Israël ont convenu de lancer un dialogue stratégique sur la menace iranienne — un format institutionnel qui consolide les signaux politiques précédents.
Ce bloc montre la cohérence : soutien à la sécurité d’Israël et protection parallèle des plateformes de médiation comme outil nécessaire pour des solutions humanitaires.
Comment lire cela depuis Israël : pragmatisme sans émotions excessives
Premièrement, la condamnation de la frappe sur Doha n’est pas une révision de l’attitude envers Israël, mais une protection de l’infrastructure diplomatique par laquelle passent les échanges et les retours. Deuxièmement, l’Ukraine a publiquement soutenu Israël dans des moments critiques, y compris lors des attaques iraniennes, et a élargi le dialogue bilatéral sur la menace iranienne. Ce sont deux lignes d’une même politique : la sécurité de l’allié et le maintien d’une médiation fonctionnelle.
Troisièmement, le Qatar est un partenaire qui investit dans des projets humanitaires et de reconstruction en Ukraine : 100 millions de dollars, « Grain from Ukraine », 5 millions de dollars pour les réfugiés, reconstruction d’un complexe médical, opportunités éducatives. Ensemble, cela crée une obligation de gratitude et explique le ton de Kyiv.
Bloc éditorial pour le lecteur en Israël
Nous écrivons pour le public israélien, en tenant compte du contexte de Tel Aviv et de Jérusalem, des intérêts de la communauté juive et de la diaspora, et en maintenant un équilibre entre les principes du droit international et le travail humanitaire pratique.
Auteur NANouvelles — Nouvelles d’Israël. Notre tâche est de nous appuyer sur des sources vérifiables, d’éviter la rhétorique agressive et d’expliquer comment les décisions diplomatiques affectent les gens : les otages, les blessés, les enfants qui attendent de rentrer chez eux.
Conclusion
L’Ukraine a condamné la frappe sur Doha, car elle protège ainsi deux ressources critiques : le droit international et les canaux de médiation par lesquels passent les échanges et les retours.
Dans l’équation « guerre — diplomatie — opérations humanitaires », le Qatar est un partenaire dont les engagements envers l’Ukraine sont confirmés par des faits : 100 millions de dollars d’aide, 20 millions de dollars pour l’initiative céréalière, 5 millions de dollars pour le soutien aux réfugiés, reconstruction de l’infrastructure médicale, facilitation du retour des enfants.
Cette position ne contredit pas le soutien à la sécurité d’Israël ; au contraire, elle découle d’intérêts communs — ne pas détruire les canaux dont dépendent des vies humaines.
FAQ
La déclaration de Kyiv signifie-t-elle un revirement contre Israël ?
Non. L’Ukraine a condamné les attaques iraniennes contre Israël et a lancé un dialogue stratégique sur la menace iranienne. Dans le cas du Qatar, il s’agit de protéger la médiation, sans laquelle les accords humanitaires échouent.
Quel est le volume total de l’aide confirmée du Qatar à l’Ukraine ?
100 millions de dollars d’aide humanitaire, 20 millions de dollars pour « Grain from Ukraine », 5 millions de dollars pour les réfugiés via QFFD, projet de reconstruction d’un complexe médical (200+ lits), ainsi que la médiation pour le retour des enfants.
Pourquoi est-il important pour l’Ukraine de préserver la plateforme qatarie ?
Doha coordonne les retours d’enfants et d’autres échanges humanitaires ; la perte de confiance envers le médiateur ralentit et arrête ces processus.
Y a-t-il un avantage direct pour Israël à préserver un tel médiateur ?
Les médiateurs augmentent la probabilité d’accords fructueux, y compris pour les otages et les corridors humanitaires. C’est pragmatique tant du point de vue des intérêts israéliens que de celui de l’Ukraine. (Contexte — rôle du Qatar dans la médiation régionale.)
