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« Un pont de 200 mètres de long, avec 37 sections, 178 marches et un système de chauffage, permet aux cohanim de visiter en toute sécurité le lieu saint…« .

La construction du pont a coûté plus de 1 000 000 dollars, selon les organisateurs, c’est le plus grand projet de ce type en Ukraine et probablement dans toute l’Europe.

Il y a une guerre en Ukraine. Chaque jour apporte de nouvelles destructions, des civils meurent, l’économie s’effondre sous les bombes. On pourrait penser qu’il n’y a de place que pour le front et la survie.

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Et soudain, une nouvelle : à Hadiach, dans la région de Poltava, un « pont des cohanim » a été inauguré. Pour la plupart des gens, cela semble étrange, incompréhensible, voire absurde : quand il y a du sang et des missiles autour, pourquoi quelqu’un aurait-il besoin d’un pont vers un cimetière ?

Mais ce sont précisément ces événements qui deviennent des symboles. Ils prouvent que même sous les bombardements, le peuple continue de préserver sa foi, de respecter la tradition et de construire l’avenir. Ce pont est le signe que la communauté juive d’Ukraine, avec tout le pays, ne se soumettra pas à l’agression de Poutine et continuera à vivre, prier et se développer sur sa terre, aussi difficile que cela puisse être. Il relie le passé commun des Ukrainiens et des Juifs — la mémoire du rabbin Alter Rebbe, des siècles de voisinage et de vie communautaire — à l’avenir commun qui se construit ici et maintenant : une Ukraine libre et une tradition juive vivante sur cette terre.

Ce qui s’est passé :  dans la ville ukrainienne de Hadiach (région de Poltava), un pont unique de près de 200 mètres de long a été construit. Il mène à la tombe du rabbin Shneur Zalman de Liadi, connu sous le nom d’Alter Rebbe, fondateur du mouvement Habad.

C’est ce qu’a annoncé la Fédération des communautés juives d’Ukraine le 28 août 2025 :

« À Hadiach (région de Poltava), le « Pont des Cohanim » a été solennellement inauguré dans le complexe « Admor Azaken » sur le tsiyoun de l’Alter Rebbe, fondateur du hassidisme Habad et auteur du « Tanya ». »

Le pont est spécialement conçu pour les cohanim — descendants des anciens prêtres juifs, à qui la Torah interdit d’entrer dans un cimetière et de s’approcher des tombes. Auparavant, cette règle leur interdisait complètement l’accès au sanctuaire, mais maintenant il est possible de passer : le pont est construit au-dessus du sol du cimetière, et les cohanim se rendent à la tombe par une structure séparée, sans enfreindre l’interdiction.

Historiquement, il y avait déjà un « pont des cohanim » : selon les sources habad, il a été construit par le rabbin Yehuda Leib — frère de l’Alter Rebbe. Ce premier pont a été détruit à l’époque du nazisme et du communisme, et pendant près de cent ans, les cohanim n’ont pas pu accéder directement au tsiyoun. Le pont actuel est le deuxième, le premier depuis des décennies à redonner aux cohanim l’accès (auparavant, ils devaient prier à environ 200 m du lieu de sépulture depuis un balcon du complexe d’accueil).

Hadiach

Hadiach — une ville de la région de Poltava, fondée au XVIIe siècle comme centre cosaque fortifié. Dans l’histoire de l’Ukraine, elle est également connue comme la capitale de l’Hetmanat sous Yuri Khmelnytsky.

La communauté juive y est apparue au XVIIIe siècle et est rapidement devenue l’une des plus influentes de l’Ukraine de la rive gauche. Hadiach était un important nœud commercial, et les Juifs y exerçaient des métiers, faisaient du commerce et tenaient des auberges.

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La ville a acquis une signification particulière après 1812, lorsque l’Alter Rebbe, Shneur Zalman de Liadi, y a été enterré. Depuis lors, Hadiach est devenu un lieu saint pour les hassidim Habad. Un tsiyoun (« ציון ») s’est formé au cimetière, où des pèlerins de toute l’Europe venaient.

Même à l’époque soviétique, lorsque la vie religieuse était interdite, les Juifs cherchaient secrètement à y prier. Après l’indépendance de l’Ukraine, le sanctuaire a obtenu le statut officiel de complexe mémoriel.

Aujourd’hui, Hadiach est une petite ville de la région de Poltava en Ukraine, avec une population d’environ 20 000 personnes. La communauté juive n’est plus aussi grande qu’avant la révolution ou la guerre, mais son rôle se fait sentir à travers la mémoire et l’héritage.

Hadiach, comme toute la région de Poltava, a souffert à plusieurs reprises des attaques russes : drones et missiles ont endommagé les infrastructures gazières et industrielles, provoquant des incendies et des destructions. Bien que la ville elle-même ne soit pas toujours devenue une cible directe, les habitants vivent constamment sous la menace de nouvelles attaques et de perturbations des infrastructures critiques.

L’Alter Rebbe et son héritage

Qui est Shneur Zalman de Liadi

Shneur Zalman (1745–1812), plus connu sous le nom d’Alter Rebbe (« Vieux maître » en yiddish), était un penseur juif éminent et un leader spirituel. Penseur profond, réformateur du droit juif et leader spirituel, dont les œuvres sont devenues le fondement de milliers de disciples à travers le monde. Dans le judaïsme, le mot « rebbe » n’est pas simplement un rabbin, mais un mentor vers lequel la communauté se tourne pour des conseils spirituels et de vie.

Il est né en Europe de l’Est, dans le village de Liozna (aujourd’hui en Biélorussie), et dès son jeune âge, il a montré des capacités extraordinaires pour l’étude de la Torah. Devenant élève de Dov Ber de Mezeritch, connu sous le nom de Maguid, l’Alter Rebbe s’est retrouvé dans une lignée spirituelle directe remontant au Baal Shem Tov lui-même — le fondateur du hassidisme. Grâce à cet enseignant, il a hérité de la tradition et a réussi à lui donner une nouvelle direction. Shneur Zalman est né à Liozna près de Vitebsk, puis s’est installé à Liadi (à environ 80 km de là), où il a créé le centre Habad et a reçu le nom d’« Alter Rebbe de Liadi ».

En Lituanie, où le milieu juif était réputé pour sa grande érudition et percevait souvent le hassidisme comme une « simplicité émotionnelle », Shneur Zalman a proposé une approche différente. Il expliquait les idées du hassidisme par la logique et l’étude approfondie de la Torah, les rendant compréhensibles et respectées par les rabbins et les érudits. C’est ainsi que le mouvement Habad est né — acronyme des mots « Hokhma, Bina, Daat » (« Sagesse, Compréhension, Connaissance » – noms des trois sefirot supérieures dans la Kabbale).

Malgré la résistance, l’Alter Rebbe a dirigé la diffusion des idées hassidiques en Lituanie et a jeté les bases de l’école Habad. Ainsi, il est devenu le fondateur du mouvement Habad-Loubavitch — l’une des branches les plus influentes du hassidisme, où l’accent était mis non seulement sur le service émotionnel, mais aussi intellectuel à Dieu.

Fondateur de la dynastie des tsadikim et rabbins hassidiques Schneerson.

Comment l’Alter Rebbe s’est retrouvé à Hadiach

Rabbi Shneur Zalman de Liadi (Alter Rebbe) a passé les dernières années de sa vie à une époque très difficile. En 1812, la guerre entre l’Empire russe et Napoléon a commencé. L’armée française avançait à travers l’Europe de l’Est, et dans le milieu juif, cette guerre était perçue comme une épreuve : certains voyaient en Napoléon un libérateur, d’autres une menace pour la vie spirituelle.

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L’Alter Rebbe pensait que la victoire de Napoléon apporterait aux Juifs une liberté extérieure, mais affaiblirait leur foi et leur attachement à la tradition. Lorsque les troupes de Napoléon se sont approchées, l’Alter Rebbe, avec sa famille et ses disciples, a été contraint de quitter ses terres natales autour de Liadi (aujourd’hui en Biélorussie).

L’exode hivernal s’est avéré difficile : des centaines de disciples et de partisans l’ont accompagné dans sa fuite. En chemin, les conditions étaient extrêmement dures, et la santé de l’Alter Rebbe s’est rapidement détériorée. En janvier 1813 (selon le calendrier juif — 24 Tevet 5573), il est décédé en route près de la ville de Hadiach (aujourd’hui région de Poltava en Ukraine).

Son corps a été enterré là-bas, au cimetière juif local. Ainsi, Hadiach est devenu par la suite l’un des principaux centres du monde hassidique : le tsiyoun (« ציון ») de l’Alter Rebbe s’est transformé en un lieu de pèlerinage pour les Juifs du monde entier.

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Depuis lors, Hadiach est lié au nom du fondateur de Habad depuis plus de deux cents ans. Même pendant les années de répression soviétique, les Juifs se rendaient secrètement là-bas pour prier. Aujourd’hui, un complexe mémoriel entier « Admor Azaken » (« Vieux Rebbe ») a été créé autour du tsiyoun, et l’ouverture du « Pont des Cohanim » a rendu le sanctuaire accessible à tous les Juifs.

Principales œuvres de l’Alter Rebbe

  • Son œuvre principale est « Tanya » (Likkutei Amarim). Ce livre explique la lutte spirituelle de l’homme entre l’âme « divine » et l’âme « animale ». Grâce à cette œuvre, Shneur Zalman est appelé Baal ha-Tanya (« Auteur du Tanya »).
  • Il a également compilé « Shulhan Arukh ha-Rav » — une version révisée et augmentée du recueil classique de la loi juive « Shulhan Arukh », adaptée à la tradition hassidique.
  • Une autre œuvre importante est « Torah Or » et « Likutei Torah », où il commentait les sections hebdomadaires de la Torah du point de vue de la philosophie Habad.

L’enseignement du « Tanya »

L’œuvre principale de Shneur Zalman s’appelle « Tanya ». Elle est écrite sous forme de courts chapitres, chacun expliquant comment une personne doit se comprendre elle-même, ses forces et ses faiblesses.

Deux âmes en l’homme

Selon l’enseignement de l’Alter Rebbe, chaque Juif possède deux âmes :

  • L’âme divine — source de l’aspiration au spirituel, au bien, au sacrifice pour Dieu et les autres.
  • L’âme animale — liée au corps, aux désirs, aux passions, à l’égoïsme, à l’habitude de ne penser qu’à soi.

L’homme se trouve toujours entre ces deux forces. Cette tension est la scène principale de sa vie.

L’image du « beinoni »

Le Tanya introduit le concept de « beinoni » — « homme moyen ». Ce n’est ni un juste ni un pécheur, mais une personne ordinaire qui lutte chaque jour et choisit le bien.

L’Alter Rebbe affirmait : la valeur principale n’est pas d’être sans péché, mais de lutter et de ne pas abandonner. Même si la lutte dure toute la vie, elle a en elle-même une sainteté.

Le chemin vers Dieu par la raison

Contrairement à d’autres écoles hassidiques qui mettaient l’accent sur les émotions et l’extase, Habad (fondé sur le « Tanya ») misait sur la compréhension et la réflexion. L’Alter Rebbe enseignait que l’amour et la crainte de Dieu devaient naître non pas d’un sentiment aveugle, mais d’une réflexion profonde sur la Torah et l’univers.

Philosophie pratique

Le « Tanya » n’est pas une théorie abstraite, mais un guide de vie :

  • Comment faire face à la colère, à l’envie et à la dépression.
  • Comment garder la foi en des temps difficiles.
  • Comment apprendre à voir le sens même dans des circonstances difficiles.

Signification du livre

C’est grâce au « Tanya » que le mouvement Habad est devenu massif. Les gens ont vu que l’enseignement leur parlait dans un langage simple : « Tu n’es pas saint ? C’est normal. L’essentiel est de lutter et de choisir le bien ».

Il s’avère que : « Tanya » est une philosophie pour la personne ordinaire, qui a donné aux Juifs du XVIIIe siècle (et donne aujourd’hui) le sentiment que leur lutte quotidienne pour le bien a un poids spirituel.

Joie et danse dans l’enseignement de l’Alter Rebbe

Dans la tradition hassidique, la joie n’est pas simplement une émotion, mais une obligation spirituelle. L’Alter Rebbe écrivait dans le « Tanya » : la tristesse et le désespoir paralysent l’âme, rendent la personne inactive. La joie, au contraire, donne la force de lutter contre les faiblesses.

C’est pourquoi dans la vie des hassidim, la joie s’exprime non seulement par les mots de la prière, mais aussi par le corps — à travers les chants et les danses. Quand les hassidim dansent, ce n’est pas un divertissement, mais une forme de prière. Dans la danse, la personne se libère du poids des soucis et s’élève au-dessus des problèmes quotidiens.

Les rabbins hassidiques répétaient souvent : « On ne peut pas servir Dieu avec tristesse. Seule la joie élargit les frontières de l’âme ».

La danse est devenue pour eux un symbole de la victoire de l’esprit sur la tristesse. Même en des temps difficiles — que ce soit les pogroms, les persécutions ou la guerre actuelle — la communauté hassidique continue de chanter et de danser, montrant que sa foi est vivante.

Ainsi, le « Tanya » a donné une base philosophique à la joie, et la pratique hassidique l’a rendue visible — dans les chants et les danses, qui peuvent sembler étranges de l’extérieur, mais qui sont pour les Juifs l’expression d’une foi profonde.

Habad-Loubavitch : de l’Alter Rebbe à nos jours

Brève histoire

L’Alter Rebbe a lui-même donné à son enseignement le nom de « Habad » — c’est l’abréviation de trois mots hébreux :

  • Hokhma (חכמה) — sagesse,
  • Bina (בינה) — compréhension,
  • Daat (דעת) — connaissance.

Après la mort de l’Alter Rebbe, le centre du mouvement est devenu le village de Loubavitch (aujourd’hui en Biélorussie), d’où provient la deuxième partie du nom. Au cours des siècles suivants, Habad s’est répandu dans le monde entier, conservant une école philosophique particulière et un système éducatif.

Qui est le Rebbe actuel

Le dernier leader spirituel (Rebbe) était Menachem Mendel Schneerson (1902–1994), septième dans la lignée des successeurs de l’Alter Rebbe. Il a transformé Habad en un mouvement mondial, ouvrant des centaines d’écoles, de synagogues et de centres culturels (« Habad Houses »).

Après sa mort, aucun nouveau Rebbe n’a été nommé, mais les hassidim continuent de le considérer comme leur mentor spirituel.

Mouvement contemporain

Aujourd’hui, Habad est l’un des plus grands mouvements juifs au monde. Il compte :

  • environ 200–300 000 adeptes actifs, vivant pleinement selon les traditions du mouvement ;
  • plus de 3–4 millions de Juifs, impliqués dans les projets éducatifs, culturels et caritatifs de Habad ;
  • des dizaines de milliers d’émissaires (shloukhim, שלוחים) et de rabbins, travaillant dans plus de 100 pays du monde.

En Israël, Habad est actif dans le domaine de l’éducation, de la charité et de la vie publique, et dans l’espace post-soviétique, ce sont souvent les communautés habad qui ont été à la base de la renaissance de la vie religieuse juive. En Ukraine, avant la guerre, il y avait environ 50 communautés Habad, et elles continuent d’aider les gens même en temps d’agression.

HABAD dans l’Ukraine moderne

Après que l’Ukraine a obtenu son indépendance, c’est HABAD qui est devenu la force motrice de la renaissance de la vie juive dans le pays. Les émissaires du Rebbe de Loubavitch Menachem Mendel Schneerson ont commencé à venir en Ukraine de son vivant. Après la mort du Rebbe en 1994, le mouvement a continué à envoyer des shloukhim selon ses instructions et le concept de shlihout, qui est devenu la base de tout le réseau mondial de HABAD.

Première vague (1990–1994) — du vivant du Rebbe

  • Dniepr — le rabbin Shmuel Kaminetsky, l’un des premiers shloukhim, est arrivé en 1990. Diplômé de la yeshiva « Tomchei Tmimim » (New York). Il a restauré la synagogue « Rose d’Or », un réseau d’établissements éducatifs et a construit le centre « Menorah » (2012) — le plus grand complexe juif d’Europe.
  • Odessa — le rabbin Avraham Wolff, arrivé en 1993. Il a étudié à la yeshiva « Tomchei Tmimim » (New York). Il a fondé l’école « Or Avner » et un réseau de projets humanitaires.
  • Kharkiv — le rabbin Moshe Moskowitz, arrivé au début des années 1990 (environ 1991–1992). Diplômé de la yeshiva à Kfar Habad (Israël). Il a organisé une école, un jardin d’enfants et des programmes pour la jeunesse.

Deuxième vague (après 1994) — par la ligne mondiale de HABAD

  • Kiev — le rabbin Moshe-Reuven Asman, arrivé en 1996. Il a étudié à Kfar Habad (Israël) et à New York (770 Eastern Parkway). Il a créé les écoles « Or Avner », des centres culturels et des refuges pour les réfugiés pendant la guerre.
  • Chernovtsy — le rabbin Menachem Mendel Glitsnstein, arrivé en 2003. Diplômé de la yeshiva à Kfar Habad. Il a revitalisé la communauté juive, ouvert des programmes pour la jeunesse et l’éducation.
  • Vinnytsia — le rabbin Shneur Schwartzman, travaillant dans la ville depuis 2002. Il a étudié à la yeshiva en Israël. Il a créé des écoles et des initiatives humanitaires.
  • Lviv — le rabbin Moshe Kvitsinsky, arrivé en 2002. Il a étudié à la yeshiva à Tsfat (Israël). Il a organisé des programmes pour la jeunesse et des projets culturels.
  • Uzhgorod (Transcarpatie) — le rabbin Menachem Mendel Wilhelm, arrivé en 2008. Diplômé de la yeshiva à New York. Il a dirigé la synagogue, l’école et les initiatives culturelles de la région.
  • Zaporizhzhia — le rabbin Nokhum Yerentroi, travaillant depuis les années 1990, assigné comme shaliah par la ligne de HABAD. Il a étudié à la yeshiva à New York. Il a fondé une école, un jardin d’enfants et un centre d’aide aux nécessiteux.

HABAD en Ukraine a grandi en un réseau puissant, couvrant des dizaines de villes, avec des projets éducatifs, religieux et humanitaires.

En complément. Dans l’Ukraine moderne, la vie juive est représentée par plusieurs courants religieux.

Le plus influent est HABAD-Loubavitch. Sa figure principale est considérée comme le rabbin Moshe-Reuven Asman, qui depuis 1996 sert comme grand rabbin d’Ukraine par la ligne de HABAD et est basé à Kiev. Parmi les autres leaders de ce mouvement se distinguent le rabbin Shmuel Kaminetsky à Dniepr, dirigeant la plus grande communauté habad et ayant initié la construction du centre « Menorah », le rabbin Avraham Wolff à Odessa et le rabbin Moshe Moskowitz à Kharkiv. HABAD dirige de facto la vie juive du pays par le nombre de communautés et l’ampleur de ses activités.

Parallèlement, le mouvement des hassidim de Breslev est actif. Son centre se trouve à Ouman, où est située la tombe de rabbi Nahman. Il n’y a pas de leader unique en Ukraine : différents rabbins et groupes coordonnent l’activité des pèlerins, et la direction générale est liée à Israël — par exemple, à travers le rabbin Shlomo Ben-Meir et d’autres centres spirituels à Jérusalem et Bnei Brak.

Un autre courant est représenté par le Vaad d’Ukraine, qui se tient sur les positions du judaïsme orthodoxe, mais n’est pas lié à HABAD. Il est dirigé par le rabbin Yaakov Dov Bleich, originaire des États-Unis, actif à Kiev depuis 1990. Il porte le titre de grand rabbin d’Ukraine par la ligne du Vaad et représente la tradition orthodoxe américaine.

Il existe aussi d’autres courants.

Ainsi, le judaïsme progressiste est représenté par le rabbin Alexander Dukhovny à Kiev, qui est considéré comme le grand rabbin des communautés réformées d’Ukraine et travaille en collaboration avec l’organisation internationale World Union for Progressive Judaism.

En outre, le judaïsme conservateur (Masorti) est également actif dans le pays. Son leader spirituel est le rabbin Reuven Goldstein, dirigeant la communauté à Kiev et lié au mouvement international Masorti Olami.

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Revenons au pont : Qui sont les cohanim et pourquoi ne peuvent-ils pas aller au cimetière

Que signifie « cohen » ?

Le mot cohen (כהן) en hébreu signifie « prêtre ». Ce n’est pas une profession, mais un statut héréditaire.

Il se transmet par la ligne masculine de père en fils.

Stop ! Vous allez dire : « Nous savons que le judaïsme se transmet par la mère ! Et ici soudain — par le père ! Pris en flagrant délit… »
En réalité, il n’y a pas de contradiction ici — il s’agit de deux niveaux différents d’héritage.

Dans le judaïsme, on distingue deux niveaux d’appartenance.

Premier niveau — appartenance au peuple juif.
Selon le Talmud (Kidushin 68b), le judaïsme est déterminé par la mère : si la mère est juive, l’enfant est considéré comme juif, indépendamment de l’origine du père ; si la mère n’est pas juive — l’enfant n’est pas considéré comme juif, même si le père est juif. Cela est lié au fait que la mère est toujours connue avec certitude, et c’est elle qui transmet l’identité spirituelle.

« Le fils de ta fille est appelé ton fils, mais le fils de ton fils d’une non-juive n’est pas appelé ton fils ».

Deuxième niveau — appartenance tribale.
Dans la Torah (Bamidbar 1:18), il est dit que les tribus d’Israël sont déterminées « selon les maisons de leurs pères ». Cela signifie que le statut de « Cohen » ou « Lévi » se transmet strictement par la ligne masculine — de père en fils. Ainsi, le fils d’un cohen et d’une juive sera cohen, et le fils d’un lévi et d’une juive sera lévi. Si le père est de la tribu « Israël », alors les enfants seront « Israël ».

Torah, Bamidbar (Nombres) 1:18 :

« Et ils déclarèrent leur généalogie selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères ».
C’est-à-dire que l’appartenance à la tribu d’Israël, et donc le statut de Cohen ou Lévi, se transmet par la ligne paternelle.

Torah, Chémot (Exode) 28:1 :

« Et prends pour toi Aaron, ton frère, et ses fils avec lui… pour qu’ils soient prêtres pour Moi ».
Ici, il est souligné : seuls les fils d’Aaron héritent du sacerdoce.

Ainsi, le judaïsme se transmet par la mère, et la répartition des rôles au sein du peuple (Cohen, Lévi, Israël) — par le père. Cette combinaison peut sembler inhabituelle, mais dans le judaïsme, elle forme un système cohérent : la mère détermine l’appartenance au peuple, le père — la fonction héréditaire en son sein.

Et si – Si le père est cohen et la mère non-juive ?, alors :

  • Selon la loi juive, l’enfant n’est pas considéré comme juif (car le judaïsme se transmet uniquement par la mère).
  • Et puisqu’il n’est pas juif — il n’hérite pas non plus du statut de cohen.

Le Talmud (Kidushin 68b) l’indique clairement :

« Le fils de ta fille est ton fils, mais le fils de ton fils d’une non-juive n’est pas ton fils ».

C’est-à-dire qu’aux yeux de la Halakha, un tel enfant « tombe » complètement hors du peuple juif. Pour être reconnu comme juif (et donc avoir la possibilité d’hériter du statut religieux), il doit passer par le giyur (conversion au judaïsme). Mais même après le giyur, il ne deviendra pas cohen, car le sacerdoce se transmet uniquement au fils juif d’un cohen et d’une juive……..

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Dans la Torah, il est clairement indiqué que Dieu a choisi Aaron, le frère de Moïse, et ses fils pour le sacerdoce.

Exode (Chémot) 28:1 :
« Et prends pour toi Aaron, ton frère, et ses fils avec lui, du milieu des enfants d’Israël, pour qu’il soit prêtre pour Moi : Aaron, Nadav et Avihou, Eléazar et Itamar, fils d’Aaron ».

Ainsi, les cohanim sont les descendants d’Aaron, le premier prêtre.

Cohanim et lévites : quelle est la différence ?

Dans le peuple d’Israël, il y avait une division particulière en tribus. L’une d’elles était la tribu de Lévi (שבט לוי). Tous les lévites étaient consacrés au service dans le Temple.

  • Des lévites provenaient les cohanim — prêtres, descendants précisément d’Aaron.
  • Les autres lévites aidaient les cohanim : ils chantaient dans le Temple, gardaient le sanctuaire, transportaient l’Arche de l’Alliance et les objets du culte.

C’est-à-dire : chaque cohen est un lévite, mais chaque lévite n’est pas un cohen. Cohen signifie « prêtre », lévite signifie « serviteur du Temple ».

Leur rôle dans l’Antiquité

Lorsque le Premier et le Deuxième Temples existaient à Jérusalem, ce sont précisément les cohanim qui accomplissaient les principaux rituels : ils offraient des sacrifices, allumaient le chandelier du Temple — la Menorah (מנורה), purifiaient le sanctuaire, bénissaient le peuple.

Nombres (Bamidbar) 18:7 :
« Toi et tes fils avec toi garderez votre sacerdoce dans tout ce qui concerne l’autel et tout ce qui est derrière le voile, et vous servirez. Je vous donne gratuitement votre sacerdoce ».

Ici, il est souligné que le service à l’autel n’est pas un choix, mais une obligation et un don.

Signification moderne

Après la destruction du Deuxième Temple en 70 de notre ère, les cohanim ont perdu leur fonction centrale — offrir des sacrifices. Mais leur statut particulier n’a pas disparu : il continue de se transmettre par héritage, car il est ancré dans la Torah elle-même. Les cohanim accomplissent encore aujourd’hui des commandements qui ne sont pas directement liés au Temple, par exemple la bénédiction du peuple dans la synagogue.

Le commandement principal qui est encore en vigueur aujourd’hui est Birkat Cohanim (ברכת כהנים), la bénédiction du peuple. Les cohanim se tiennent devant la communauté dans la synagogue et prononcent les paroles de la Torah :

Nombres (Bamidbar) 6:22–23 :
« Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Parle à Aaron et à ses fils, disant : Ainsi vous bénirez les enfants d’Israël, en leur disant… »

Ce commandement est accompli de nos jours, en Israël — quotidiennement, dans la diaspora — lors des fêtes.

Le statut des cohanim est également préservé parce que dans la tradition juive, on attend la construction du Troisième Temple (בית המקדש השלישי) à Jérusalem. Alors les cohanim reprendront leur place à l’autel. Si leur généalogie n’était pas préservée, cela deviendrait impossible à l’avenir.

Pourquoi les cohanim ne peuvent-ils pas aller au cimetière

Cette interdiction est également donnée dans la Torah elle-même.

Lévitique (Vayikra) 21:1–3 :
« Et l’Éternel dit à Moïse : Parle aux prêtres, fils d’Aaron, et dis-leur : Il ne doit pas se rendre impur par le contact avec un mort parmi son peuple ; seulement pour un proche parent… peut-il se rendre impur ».

De ces versets, il ressort que les cohanim ne peuvent pas entrer dans les cimetières, toucher les corps des morts ou se tenir près des tombes. Une exception est faite uniquement pour les proches parents : parents, enfants, frères ou sœurs.

Problèmes des cohanim aujourd’hui et comment ils les surmontent

Même au XXIe siècle, les anciennes lois de la Torah influencent directement la vie des cohanim. Leur statut est lié non seulement à l’honneur, mais aussi à des restrictions sérieuses.

Quels problèmes rencontrent les cohanim

  • Cimetières et funérailles. Un cohen ne peut pas assister aux funérailles d’amis ou de parents éloignés. Une exception est faite uniquement pour les plus proches : parents, enfants, frères ou sœurs. Cela signifie qu’il doit dire adieu à distance.
  • Travail. Les cohanim ne peuvent pas travailler dans les morgues, les services de pathologie, les services funéraires ou les cimetières. Même un chauffeur de corbillard-cohen enfreindrait formellement l’interdiction.
  • Vols aériens. Si un corps est transporté à bord de l’avion, un cohen ne peut pas voler. En Israël, les compagnies aériennes en informent, et il existe des alertes pour les cohanim.
  • Pèlerinages. De nombreux tsiyounim (tombes de justes) se trouvent dans d’anciens cimetières. Les cohanim ne peuvent pas y entrer. À Ouman et à Hadiach, jusqu’à récemment, ils priaient uniquement à distance.

Ainsi, tout ce qui concerne les cohanim — leur statut, leurs devoirs et leurs restrictions — trouve son origine non dans les coutumes, mais directement dans les commandements de la Torah.

Pourquoi n’ont-ils pas déplacé le tsiyoun, mais ont construit le « Pont des Cohanim » : analyse complète

Dans la tradition hassidique, le mot « tsiyoun » ne signifie pas simplement une tombe. C’est ainsi qu’on appelle le lieu de sépulture d’un juste — tsadik, une personne dont la vie et les actions sont devenues un exemple pour des générations entières. On considère que l’âme du juste reste liée à cet endroit, et c’est pourquoi les prières y ont une force particulière. C’est pour cela que les tsiyounim deviennent des centres de pèlerinage : les gens viennent de différents pays pour y prier, demander conseil et soutien spirituel.

Un tel lieu existe à Hadiach en Ukraine — c’est là qu’en 1812 a été enterré Rabbi Shneur Zalman de Liadi, connu sous le nom d’Alter Rebbe, fondateur du mouvement Habad. Son tsiyoun est depuis longtemps devenu un sanctuaire de renommée mondiale.

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Le mot « tsiyoun » (comme il est souvent prononcé dans les pays slaves) s’écrit et se prononce en hébreu ציון‎ (Tsiyoun).

Littéralement, « ציון » se traduit par « signe, pierre commémorative, tombeau », mais dans la tradition hassidique, ce mot s’est fixé pour désigner la tombe d’un juste (tsadik) — un lieu de pèlerinage et de prière.

Ainsi, lorsque l’on parle de « Tsiyoun Alter Rebbe » (ציון אדמו״ר הזקן) — cela signifie « la tombe de l’Alter Rebbe ».

Dans la tradition juive sur les terres ukrainiennes, des dizaines de sépultures vénérées de tsadikim ont été préservées, que l’on appelle dans le peuple « tsiyounim » (du yiddish). Elles sont toujours devenues des lieux de prière, de pèlerinage et des centres spirituels particuliers.

Pourquoi n’ont-ils pas déplacé le tsiyoun, mais ont construit le « Pont des Cohanim »

À première vue, il semble que le problème aurait été plus simple à résoudre en déplaçant les restes de Rabbi Shneur Zalman de Liadi ailleurs. Mais dans le judaïsme, une telle option est impossible. Le déplacement des restes d’un juste est considéré comme une grave profanation : la tombe est le lieu de son repos éternel, et il est catégoriquement interdit de le troubler.

De plus, la sainteté est liée précisément à l’endroit où la personne a été initialement enterrée. Si l’on déplace les restes, le sanctuaire lui-même perd son sens. Dans la tradition juive, on ne déplace jamais les tombes des tsadikim pour le confort des pèlerins. Au contraire, on crée une infrastructure autour d’elles — on construit des bâtiments, on trace des routes, et dans le cas de Hadiach, on a érigé un pont séparé.

C’est pourquoi la seule solution était la construction coûteuse du « Pont des Cohanim ». Il a permis de respecter l’interdiction de la Torah tout en donnant aux descendants des prêtres la possibilité de s’approcher du tsiyoun de l’Alter Rebbe.

L’Ukraine — l’un des principaux sanctuaires pour le monde hassidique juif

C’est ici que le hassidisme est né, ici ont vécu et agi ses fondateurs et ses disciples. Sur la terre ukrainienne, des dizaines de tsiyounim — tombes de tsadikim, où des pèlerins juifs du monde entier se rendent encore aujourd’hui. Ces lieux sont devenus des centres spirituels : on y prie, on y demande l’intercession et on y ressent le lien avec les générations précédentes.

Dix principaux tsiyounim d’Ukraine

  1. Ouman (région de Tcherkassy) — tombe de rabbi Nahman de Breslev (1772–1810), petit-fils du Baal Shem Tov, fondateur du hassidisme de Breslev. Principal lieu de pèlerinage de dizaines de milliers de hassidim pour Roch Hachana.
  2. Medjybizh (région de Khmelnytsky) — tombe du Baal Shem Tov (Israël ben Eliezer, 1698–1760), fondateur du hassidisme.
  3. Hadiach (région de Poltava) — tombe de l’Alter Rebbe — Shneur Zalman de Liadi (1745–1812), fondateur du mouvement Habad-Loubavitch.
  4. Berdytchiv (région de Jytomyr) — tombe du rabbi Levi Yitzhak de Berdytchiv (1740–1809), « avocat d’Israël ».
  5. Nemirov (région de Vinnytsia) — tombe de Menachem Nahum de Tchernobyl (1730–1787), disciple du Baal Shem Tov et fondateur de la dynastie de Tchernobyl.
  6. Jytomyr — sépulture du rabbi Zeev Wolf de Jytomyr (décédé en 1798), l’un des principaux disciples du Maguid de Mezeritch.
  7. Shpola (région de Tcherkassy) — tombe d’Arieh Leib de Shpola (1725–1811), connu sous le nom de « Shpoler Zeide ».
  8. Belz (région de Lviv) — tombes des fondateurs de la dynastie de Belz, notamment rabbi Shalom Rokeach (1779–1855).
  9. Sadigura (Tchernivtsi) — tombes des tsadikim de Ruzhin, fondées par rabbi Israël Friedman de Ruzhin (1796–1850).
  10. Vyzhnytsia (région de Tchernivtsi) — tombes des fondateurs de la dynastie de Vyzhnytsia (rabbi Menachem Mendel Hager et ses descendants).

Autres villes et villages avec des tsiyounim

Korosten, Annopol, Korystyshev, Polonne, Ruzhin, Kostopil, Skvyra, Starokostiantyniv, Slavuta, Bar, Bratslav, Kagarlyk, Tchiguirine, Toultchyn, Boyany, Antonivka, Zlochev, Kremenets, Housiatyn, Khotyn, autres.

En Ukraine, plus de 30 tsiyounim vénérés par les hassidim sont connus. Parmi eux, 10 sont considérés comme les principaux centres mondiaux de pèlerinage (Ouman, Medjybizh, Hadiach, Berdytchiv, etc.), et les autres sont des sanctuaires locaux, liés aux dynasties et aux disciples du Baal Shem Tov. Grâce à cela, l’Ukraine est à juste titre considérée comme le berceau spirituel du hassidisme.

Pourquoi dépenser autant d’argent pour les cohanim

  • Ce ne sont pas « quelques personnes » : 8–10% des Juifs ont le statut de cohen. Dans Habad — des milliers. Laisser cette partie du mouvement « de côté » au principal sanctuaire est inacceptable.
  • Il s’agit d’un centre de pèlerinage mondial : le tsiyoun de l’Alter Rebbe est un lieu où l’on vient d’Israël, des États-Unis, d’Europe. L’exclusion des cohanim est une douleur systémique pour la communauté.
  • Il est impossible de violer la loi : « fermer les yeux » et traverser le cimetière n’est pas une option. Une solution technique est nécessaire, où la loi est respectée.
  • Justice historique et continuité de la tradition : il y avait autrefois un pont ; sa restauration est un retour à ce qui a été perdu.

Le nouveau « Pont des Cohanim » à Hadiach

La construction du pont a coûté plus de 1 000 000 dollars.

D’où vient un tel coût (et pourquoi c’est objectivement cher)

  • Longueur et construction : près de 200 m, 37 sections, 178 marches — c’est déjà le niveau d’un objet d’ingénierie complexe.
  • Matériau : acier corten — durable, résistant à la corrosion, durée de vie prévue 100+ ans sans repeinture.
  • Sécurité hivernale : système de chauffage du revêtement pour fonctionner en cas de givrage — capacités et automatisation séparées.
  • Restrictions halakhiques : le pont ne peut pas être appuyé sur des sections de sépultures ; des portées spéciales, des dégagements, des nœuds de fixation et des zones « propres » étaient nécessaires — tout cela complique le projet et augmente le prix.
  • Logistique : les éléments ont été livrés par 20 camions, totalisant environ 18 000 km — ce n’est pas bon marché en termes de production, d’emballage, de transport, d’assurances.
  • Conception et expertises : ingénierie à plusieurs niveaux + approbations + supervision selon les exigences religieuses.
  • Fiabilité en temps de guerre : coefficients de sécurité supplémentaires, approvisionnements et travaux sous les risques de guerre.
  • Échelle : c’est le plus grand projet de ce type en Ukraine et probablement en Europe — de telles choses sont par définition coûteuses.

Qui a payé et qui a construit

  • Le projet a duré plusieurs années.
  • Organisation et coordination — Federation of Jewish Communities of Ukraine (Fédération des communautés juives d’Ukraine).
  • Mécènes d’Ukraine, d’Israël, des États-Unis et d’autres pays ; certains ont souhaité rester anonymes.
  • Architectes et ingénieurs ont conçu la structure spécialement selon les exigences halakhiques.
  • Parallèlement, les autorités municipales ont annoncé la réparation de 40 km de route Lokhvytsia–Soumy (la partie routière est une histoire séparée, mais elle montre le « projet d’accessibilité » global du sanctuaire dans la région).

« La construction a duré plusieurs années et a été réalisée avec le soutien de la Fédération des communautés juives d’Ukraine, de nombreux mécènes et architectes. », a déclaré la FJCU.

Inauguration solennelle

À l’inauguration, des délégations d’Ukraine, d’Israël et des États-Unis étaient présentes. Le premier à traverser le pont fut le rabbin Yehuda Kaplon de Miami — lui-même cohen, c’est pourquoi son passage avait une signification particulière.

« La vie juive en Ukraine continue de prospérer malgré la guerre. Je remercie les autorités et Habad pour leurs efforts », a déclaré le rabbin Kaplon.

Réactions

Rabbins

Le grand rabbin de Hadiach Shneor Zalman Deutsch a qualifié l’inauguration de « moment historique et attendu depuis longtemps ». Selon lui, le pont est devenu un symbole de pureté et de lien entre les générations.

Autorités

Le maire de la ville, Volodymyr Nistorenko, a soutenu le projet et a annoncé que les autorités avaient alloué des fonds pour la réparation de 40 kilomètres de route Lokhvytsia–Soumy, menant au sanctuaire.

Fédération des communautés juives d’Ukraine

L’organisation a déclaré :

« À Hadiach, le « Pont des Cohanim » a été inauguré vers le lieu saint de l’Alter Rebbe. L’événement a rassemblé des invités d’Ukraine, d’Israël et d’autres pays du monde. Le pont de près de 200 mètres est devenu le plus grand projet de ce type en Ukraine et probablement en Europe. ».

L’auteur de NAnews – Nouvelles d’Israël souligne : « Le pont des cohanim a uni la loi ancienne et les technologies modernes »…..

Existe-t-il des analogues du « Pont des Cohanim » dans le monde ?

Oui, des solutions similaires existent, mais elles sont toutes plus modestes en termes d’échelle :

  • Ohel à New York (États-Unis). Ici sont enterrés les deux derniers rebbes de Loubavitch — Yosef Yitzchak et Menachem Mendel Schneerson. Pour les cohanim, un passage spécial et un mur ont été aménagés pour qu’ils puissent s’approcher du tsiyoun tout en préservant la pureté rituelle. Chaque année, des centaines de milliers de pèlerins s’y rendent.
  • Ouman, Ukraine. À la tombe de Rabbi Nahman de Breslev, une reconstruction de plus de 2 millions de dollars est en cours. Le projet prévoit des zones séparées pour les cohanim, des salles de prière et des aménagements pour les pèlerins.
  • Cimetières aux États-Unis et en Israël. Là-bas, on conçoit souvent des routes et on délimite des secteurs spéciaux pour que les cohanim puissent se tenir à une distance de sécurité (environ 8–10 pieds des tombes).
  • Meron, Israël. À la tombe de Rabbi Shimon Bar Yochai, il existait auparavant une passerelle métallique permettant aux cohanim de passer au-dessus du territoire des sépultures.

Mais aucun de ces projets n’est comparable en termes d’échelle à Hadiach.

Conclusion

Le « Pont des Cohanim » à Hadiach n’est pas seulement une construction d’ingénierie. Il est devenu un symbole spirituel, montrant que même les lois religieuses les plus strictes peuvent être respectées sans priver les gens de l’accès au sanctuaire. De plus, selon les organisateurs, c’est le plus grand projet de ce type en Ukraine et probablement dans toute l’Europe, ce qui souligne son importance exceptionnelle.

FAQ : en termes simples

Qu’est-ce que le « Pont des Cohanim » ?

C’est un pont de près de 200 mètres de long, construit au-dessus d’un cimetière à Hadiach. Il mène à la tombe du rabbin Shneur Zalman et permet aux cohanim d’y accéder sans enfreindre l’interdiction.

Qui sont les cohanim ?

Ce sont les descendants des anciens prêtres juifs, issus de la lignée d’Aaron. Leur statut se transmet par héritage et est lié à des devoirs et des restrictions particuliers.

Qui est l’Alter Rebbe ?

Shneur Zalman de Liadi (1745–1812) — rabbin, philosophe, fondateur du mouvement Habad, auteur du livre « Tanya ». Sa tombe à Hadiach est devenue un sanctuaire pour les Juifs du monde entier.

Qui a construit le pont et avec quel financement ?

Le projet a été réalisé par la Fédération des communautés juives d’Ukraine avec le soutien de mécènes et d’architectes de différents pays.

Pourquoi est-ce important pour Israël et la diaspora ?

Parce que le pont symbolise le lien vivant entre l’Ukraine et Israël et renforce l’identité juive dans le monde entier.

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