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Il est né à Lviv, est devenu citoyen d’Israël, a entraîné des enfants au «Maccabi Be’er Sheva», a servi dans les FDI, puis est retourné en Ukraine — et à la guerre qu’on ne choisit pas. Il a volontairement rejoint le «Secteur droit», a aidé à former des recrues, a ensuite signé un contrat avec les Forces armées ukrainiennes et a commandé un peloton dans la Légion internationale de défense territoriale. Il est mort près de Bakhmout — comme un homme qui a vécu entre deux pays et est resté fidèle aux deux. L’histoire de Dmytro Fialka n’est pas seulement une question d’héroïsme, mais de choix et de devoir plus forts que la peur.

Lviv. Naissance et racines

Dmytro Bohdanovych Fialka est né le 21 juin 1983 à Lviv. C’était la ville où tout a commencé pour lui : le football, les premiers amis, l’odeur de la cour et les entraînements matinaux froids au stade de l’école.
Il a grandi dans une famille où le travail était valorisé et où l’on connaissait le prix de la responsabilité. Et, comme se souvenaient plus tard ses connaissances, il était concentré depuis l’enfance — il ne se précipitait jamais, agissait calmement et précisément.

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Quand il a eu environ quinze ans, la famille a déménagé en Israël. La réinstallation, le changement de langue, un autre climat et une autre culture — tout cela s’est avéré être un défi. Mais c’est là, en Israël, que Fialka a appris à se surpasser.

Israël. Service et formation

Après avoir déménagé en Israël, Dmytro a terminé ses études et a obtenu la citoyenneté.
Il a effectué un service de trois ans dans l’Armée de défense d’Israël (FDI), dans les brigades «Nahal», et a participé à des opérations militaires contre le groupe «Hezbollah» pendant la Deuxième guerre du Liban.

Cette période de sa vie est devenue un fondement. Là, dans les vallées poussiéreuses et sur les positions chaudes, il a compris ce qu’est la discipline, ce que signifie la confiance et la responsabilité envers les autres.
Par la suite, il a souvent dit à ses amis : «L’armée a fait de moi un homme. Je ne regrette pas un seul jour».

Le service s’est terminé, mais l’habitude d’agir plutôt que de parler est restée. Et c’est alors que le football est réapparu dans sa vie.

Entraîneur au «Maccabi Be’er Sheva»

De 2008 à 2013, Dmytro Fialka a travaillé comme entraîneur dans les équipes de jeunes du club «Maccabi Be’er Sheva».
Dans les registres officiels de l’Association israélienne de football (IFA), il est répertorié comme דימה פיאלקה (Dima Fialka).

Il entraînait des adolescents, les emmenait à des tournois, les aidait à trouver confiance sur le terrain.
L’un de ses élèves était Or Dadia, qui est ensuite devenu joueur du club «Hapoel Be’er Sheva». Dans une interview, il a dit :

«Dima était mon premier entraîneur. Il savait expliquer sans crier. Après qu’il soit parti en Ukraine, nous avons continué à correspondre. Il s’intéressait à la façon dont je jouais. Je ne l’oublierai jamais».

Pour Fialka, le football n’était pas juste un travail. C’était une langue avec laquelle il parlait aux enfants. Il exigeait d’eux la même chose qu’il exigeait de lui-même — précision, respect et honnêteté.

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Retour à Lviv et nouvelle vie

En 2015, Dmytro est retourné en Ukraine. La raison était simple et humaine — une grand-mère malade.
Il s’est installé à nouveau à Lviv, où il avait commencé. Il a rencontré Eva, s’est marié, est devenu père de deux enfants — une fille et un fils.

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À Lviv, il a continué à travailler comme entraîneur : d’abord au club «Dynamo Lviv», puis à la DYUSH FC «Lviv», où il s’occupait des adolescents.
Avant la guerre, il entraînait l’équipe de jeunes du Dynamo Lviv, comme le confirment les publications des médias israéliens et ukrainiens.

Ses collègues se souvenaient que Dmytro arrivait toujours le premier et partait le dernier. Lors des entraînements, il répétait :

«Si tu veux qu’on t’écoute — sois un exemple».

Il vivait modestement, mais avec dignité. Il aimait les enfants, sa famille, le football.
Et, comme l’écriront plus tard les journalistes israéliens à son sujet, «il vivait entre deux drapeaux, mais n’a jamais trahi aucun d’eux».

Guerre. Volontaire et commandant

Lorsque, en février 2022, la Russie a lancé une invasion à grande échelle, Dmytro n’a pas attendu d’être appelé.

Il s’est inscrit volontairement dans le Corps volontaire ukrainien «Secteur droit», où il a aidé à sélectionner et former des recrues.
Plus tard, il a signé un contrat avec les Forces armées ukrainiennes et est devenu commandant de peloton dans la Légion internationale de défense territoriale des FDU — une unité comprenant des Ukrainiens et des étrangers, parmi lesquels des vétérans d’Israël, de Pologne, des États-Unis et du Canada.

Son indicatif était «Ship».

Il n’aimait pas beaucoup parler de la guerre. Dans l’un de ses messages à ses amis, il écrivait :

«Ici, il n’y a pas d’étrangers. Tous sont des nôtres, si proches».

Les combattants se souvenaient qu’il savait maintenir la discipline, ne perdait pas son sang-froid et n’abandonnait jamais ses subordonnés.

Mort près de Bakhmout

Le 1er septembre 2022, Dmytro Fialka est mort près de Bakhmout, en accomplissant une mission de combat.
Selon les données officielles des médias ukrainiens et israéliens, il a reçu une blessure par balle à la tête.

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Le corps de Dmytro est resté sur le territoire contrôlé par les troupes russes.
Pendant six semaines, la famille et les bénévoles ont lutté pour son retour.
Le 11 octobre 2022, ses restes ont été rendus à l’Ukraine dans le cadre d’un échange de corps de défunts entre l’Ukraine et la Russie.

Cette nouvelle a fait le tour des plus grands médias israéliens et ukrainiens.
Times of Israel rapportait que «le corps de l’ancien entraîneur de football israélien a été rendu à l’Ukraine après des négociations d’échange».
Ynet précisait que cet échange était le résultat d’un important travail diplomatique et humanitaire.

Famille israélienne et choix du lieu d’inhumation

En Israël, à Be’er Sheva, où vivaient la mère et le frère cadet de Dmytro, la nouvelle de sa mort a provoqué un profond choc.
Les proches ont commencé une collecte de fonds — environ 15 000 shekels, pour rapatrier le corps pour des funérailles en Israël.

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Mais la famille de Dmytro à Lviv a décidé autrement. Sa femme Eva a insisté pour qu’il reste là où il a vécu et pour quoi il est mort — en Ukraine.
Ce dilemme est devenu douloureux pour les deux parties, mais la décision a été prise calmement, avec respect.
Les proches israéliens ont retourné les fonds collectés aux donateurs, qualifiant cela de «tribut de mémoire et d’amour sans frontières».

Dans cette histoire, il n’y avait pas de conflit.
Il n’y avait que de la douleur, partagée entre deux pays.

Funérailles à Lviv

Le 21 octobre 2022, Dmytro Fialka a été enterré dans la section juive du cimetière Yaniv à Lviv.
À la cérémonie étaient présents des représentants de la communauté juive, des diplomates israéliens, des bénévoles et ses anciens élèves.

Deux drapeaux — ukrainien et israélien — se tenaient côte à côte.
Non pas comme un symbole de division, mais comme un signe qu’une personne peut être un foyer pour deux nations à la fois.

Radio Svoboda écrivait que lors des funérailles, des mots sur son courage et sa modestie ont été prononcés.
Il n’était pas un politicien, ne cherchait pas à être un héros. Il a simplement fait ce qu’il considérait comme juste.

Mémoire et reconnaissance

Après la mort de Dmytro, son nom est apparu dans les listes commémoratives de la Légion internationale des FDU.
En Israël et en Ukraine, des dizaines de publications ont été écrites à son sujet — des portails sportifs aux grands journaux.

La Fédération de football d’Israël a confirmé son statut d’ancien entraîneur du club «Maccabi Be’er Sheva».
Sur les réseaux sociaux, des joueurs et entraîneurs israéliens ont publié des photos avec l’inscription «Dima Fialka – forever coach».
À Lviv, on se souvient de lui comme d’un enseignant qui savait parler aux enfants de manière à ce qu’ils écoutent non par peur, mais par respect.

Un homme entre les drapeaux

Dmytro Fialka a vécu une vie qui ne peut être mesurée en kilomètres.
Il est né en Ukraine, a grandi en Israël, est retourné en Ukraine et est mort en la défendant.

Les médias israéliens écrivaient à son sujet avec chaleur. Israel Hayom l’appelait «le soldat de deux patries»,
Ynet — «l’entraîneur dont se souvenaient tous ceux qui ont appris de lui à être forts».
Les sources ukrainiennes — «un homme qui comprenait que la liberté n’a pas de frontières».

Il n’a pas laissé derrière lui de grands discours — seulement un exemple.
Et cet exemple vaut plus que toutes les récompenses.

Morale et conclusion

L’histoire de Dmytro Fialka n’est pas une histoire de mort.
C’est une histoire de choix qu’une personne fait quand elle ne peut pas faire autrement.
De ce que la véritable appartenance à un pays — ce n’est pas un passeport, mais un acte.

Il était juif, ukrainien, israélien.
Il était père, mari, entraîneur, soldat.
Et il est devenu un homme qui a prouvé que la fidélité n’est pas une question de géographie, mais de vérité intérieure.

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Quand nous voyons deux drapeaux côte à côte — israélien et ukrainien — il faut se rappeler que parfois une seule personne peut les unir plus fortement que des dizaines d’accords diplomatiques.
Un tel homme a vécu. Il s’appelait Dmytro Fialka.

Morale : une mémoire qui unit deux peuples

Il y a des dizaines, des centaines de destins comme celui-ci. Des gens dont la vie s’est déroulée entre Israël et l’Ukraine, entre deux patries, entre deux mondes qui semblaient éloignés jusqu’à ce que la douleur les rapproche.

Ce sont des histoires d’Israéliens d’origine ukrainienne, de vétérans des FDI, de bénévoles, de médecins, de professionnels de l’informatique et de simples citoyens qui, en temps de guerre, se sont tenus aux côtés des Ukrainiens.
Et chacun d’eux, comme Dmytro Fialka, porte en lui une partie du code commun — humain et honnête.

Quand une société se souvient de telles personnes, elle devient plus forte.
La mémoire — ce n’est pas juste une archive. C’est un miroir de la conscience.
Elle rappelle que le véritable lien entre les pays ne naît pas dans les bureaux, mais dans les actes de ceux qui ne cherchent pas le profit, qui font simplement ce qu’ils considèrent comme juste.

Dmytro Fialka a montré que le patriotisme peut être double, mais la fidélité est unique.
Il a vécu à l’intersection des cultures, parlait deux langues, priait avec des mots différents,
mais dans son cœur, il avait un principe : la vie vaut la peine d’être vécue avec honneur.

La société — tant ukrainienne qu’israélienne — doit se souvenir de ces personnes.
Elles deviennent un pont entre des peuples que la douleur divise trop souvent.
Et c’est grâce à de telles histoires que nous voyons que l’héroïsme — ce n’est pas à propos de la guerre, mais de l’humanité.

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Sources principales :

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