La Turquie ne fera probablement pas partie du contingent de stabilisation de 5 000 hommes à Gaza. Israël a exprimé son refus de voir des troupes turques participer à cette opération.
Marco Rubio, le secrétaire d’État des États-Unis, a souligné qu’Israël devait être satisfait de la composition des forces multinationales qui sont créées pour prévenir un vide sécuritaire à Gaza. La Turquie a exprimé sa volonté de fournir des troupes, mais Israël a clairement indiqué qu’il ne soutenait pas cette participation, rapporte The Guardian.
Tensions et nuances diplomatiques
Les relations entre Israël et la Turquie se sont tendues dans le contexte de la situation en Syrie. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan est perçu par le gouvernement israélien comme trop proche des Frères musulmans et du Hamas. L’exclusion de la Turquie des forces de stabilisation suscite des débats, compte tenu de son rôle dans l’accord de cessez-le-feu conclu sous la médiation de Trump et de son statut de l’une des armées musulmanes les plus puissantes.
Rôle de l’Égypte et participants internationaux
Le commandement des forces de stabilisation devrait rester sous la responsabilité de l’Égypte. L’Indonésie et les Émirats arabes unis insistent sur un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, même si la mission n’est pas une opération de maintien de la paix de l’ONU.
Les forces coordonneront leurs actions avec le Centre de coordination civilo-militaire (CMCC) dirigé par les États-Unis, situé à Kiryat Gat. Cette unité, comprenant des conseillers du Royaume-Uni, de France, de Jordanie et des Émirats arabes unis, a été inaugurée le 21 juin par le vice-président américain J.D. Vance.
Objectifs et défis des forces de stabilisation
L’objectif principal est le désarmement du Hamas et le soutien au gouvernement palestinien de transition, dont la formation reste une question controversée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu la participation de l’Autorité palestinienne à la gestion de Gaza, bien que les factions palestiniennes aient accepté un comité indépendant de technocrates.
Un signe de tension a été l’attente par les spécialistes turcs de l’autorisation d’entrer à Gaza pour aider à la recherche de corps. Ils sont restés à la frontière égyptienne, attendant la décision d’Israël.
Erdoğan a appelé les États-Unis et d’autres pays à intensifier la pression sur Israël par des sanctions et une interdiction de vente d’armes pour assurer le respect du cessez-le-feu à Gaza.
