Le président du Conseil des réservistes des forces terrestres, Ivan Timochko, affirme que l’intégration des femmes dans l’armée est une question de capacité de défense, et non de genre. En Ukraine, on discute pourquoi le modèle israélien ne convient pas et comment l’idée de mobilisation totale rappelle la logique du siècle dernier.
Femmes dans l’armée : nécessité ou choix ?
Ivan Timochko souligne que la participation des femmes dans l’armée ukrainienne n’est pas une question politique, mais une nécessité militaire. La défense du pays est une affaire commune, et les femmes ont le même droit et devoir d’en faire partie que les hommes.
Timochko note que la réserve militaire ne doit pas se former uniquement parmi les hommes. L’armée moderne a besoin de spécialistes en communication, de juristes, de médecins, de spécialistes en informatique et d’autres. Dans ces domaines, la participation des femmes peut être extrêmement efficace.
Il critique également les politiciens et blogueurs qui spéculent sur le thème de la mobilisation des femmes. Les populistes transforment cela en un spectacle médiatique, créant la panique au lieu d’une discussion sérieuse sur la défense.
Étapes pratiques et réalité
À partir de 2025, les femmes ayant une formation médicale seront automatiquement inscrites sur le registre militaire. Cela simplifie la procédure et permet de prendre en compte les spécialistes qui peuvent être utiles à l’armée. Les étudiants ayant suivi une formation militaire de base prêtent serment et sont inscrits dans la réserve, quel que soit leur sexe.
L’égalité des sexes dans les forces armées ukrainiennes n’est pas une mode, mais une question de praticité. Les femmes accomplissent des tâches sans lesquelles l’armée ne pourrait exister. L’intégration des femmes n’est pas seulement une question de justice, mais aussi de survie de l’État.
Le modèle israélien : pourquoi il ne fonctionne pas en Ukraine
L’expert militaire Dmitry Snegirev note que les déclarations sur la mobilisation sont contradictoires. Certains affirment qu’il y a suffisamment de mobilisés, d’autres qu’il manque du personnel. Il est important de comprendre qui soulève le sujet et dans quel but.
Le modèle israélien est souvent cité en exemple, mais là-bas, le service est obligatoire pour tous. Transposer directement ce modèle en Ukraine sans tenir compte des différences sociales est une erreur. En Ukraine, il existe des exemples de doubles standards, où des fonctionnaires appelant à la mobilisation ont des proches à l’étranger.
Discipline et honnêteté
Lorsque des déclarations retentissantes sur la nécessité d’une mobilisation totale sont entendues, il est important de regarder qui les prononce. En Israël, le service est obligatoire pour tous, tandis qu’en Ukraine, l’armée est devenue principalement l’affaire des couches socialement défavorisées de la population.
Avant de soulever la question de la mobilisation des femmes, il faut mettre de l’ordre dans ses propres rangs. Il faut commencer par les réserves déjà existantes, et seulement ensuite discuter du rôle des femmes dans le système de défense.
La discipline de l’information et l’honnêteté des débats publics doivent être une priorité. Il ne faut pas faire confiance à ceux qui ne sont pas prêts à agir conformément à leurs paroles.
