Le concours de musique Eurovision 2026 n’a pas encore commencé, mais les passions sont déjà en ébullition.
Avant la 70ème saison anniversaire, l’atmosphère autour du spectacle est devenue l’une des plus tendues de toute l’histoire du projet.
Plusieurs pays européens ont déclaré qu’ils étaient prêts à se retirer de la compétition si Israël montait sur scène. Dans le même temps, trois pays qui avaient précédemment fait une pause ont annoncé leur retour dans le concours.
Où et quand aura lieu le concours
La finale de l’Eurovision 2026 se déroulera à Vienne — l’Autriche a obtenu le droit d’accueillir le spectacle de grande envergure après la victoire de l’artiste JJ avec la chanson Wasted Love en 2025.
Sites et dates :
demi-finales — 12 et 14 mai
grande finale — 16 mai
arène — Wiener Stadthalle, la plus grande salle couverte d’Autriche
Le slogan anniversaire — «Unis par la musique», mais en pratique, le continent est aujourd’hui divisé non par les mélodies, mais par les positions politiques.
Qui est contre la participation d’Israël
Après les événements au Moyen-Orient, plusieurs pays ont plaidé pour l’exclusion d’Israël, établissant des parallèles avec la décision d’interdire la Russie et la Biélorussie après le début de la guerre contre l’Ukraine.
Parmi les pays soutenant le boycott, les médias mentionnent :
l’Irlande
la Slovénie
les Pays-Bas
l’Espagne
l’Islande
Les activistes organisent des actions, persuadant les diffuseurs nationaux de se retirer si la participation d’Israël est maintenue. En particulier, des manifestations ont eu lieu devant le bâtiment de la chaîne irlandaise RTE à Dublin.
L’Autriche et l’Allemagne — pour la participation d’Israël
Vienne, en tant que pays organisateur, a pris une position claire.
Le chancelier autrichien Christian Stocker a déclaré que l’exclusion d’Israël serait une « erreur fatale » et a souligné la responsabilité historique de l’Autriche envers le peuple juif.
Une déclaration similaire a été faite par le chancelier allemand Friedrich Merz, proposant de boycotter le concours lui-même en cas d’interdiction de la participation d’Israël.
Ce qui se passe à l’EBU
L’Union européenne de radio-télévision (EBU) a reconnu qu’il n’y avait pas de décision unanime au sein de l’organisation.
Une réunion d’urgence était prévue à l’automne, mais elle a été annulée après l’annonce d’une trêve à Gaza en octobre.
La question est maintenant portée à la Assemblée générale d’hiver de l’EBU, qui se tiendra à Genève les 4 et 5 décembre. C’est là qu’il faudra décider si Israël participera à l’Eurovision 2026 et sous quelle forme.
Un des scénarios possibles est la participation sous un drapeau neutre.
Dilemme financier et organisationnel
Le diffuseur autrichien ORF a déclaré qu’il était obligé de financer l’événement même si, en raison de la décision concernant Israël, le concours devait être déplacé dans un autre pays. Les coûts sont actuellement estimés à environ 40 millions d’euros.
Israël ne compte pas reculer
La société israélienne de radiodiffusion KAN a déjà annoncé que le pays n’avait pas l’intention de se retirer de la compétition et qu’il se battrait pour sa place sur scène.
En attente de la décision
Jusqu’en décembre, l’Europe vit non pas de manigances musicales, mais diplomatiques.
Tandis que certains préparent des costumes et des décors, d’autres préparent des arguments et des appels.
La réponse à la question principale — Israël se produira-t-il — sera bientôt connue.
Et de cette réponse dépendront la forme, l’ampleur et peut-être même l’esprit même de l’Eurovision anniversaire.
