Les lauréats du prix Nobel ont proposé d’ajouter à l’accord de paix pour l’Ukraine une exigence de libération des prisonniers politiques.

Les lauréats du prix Nobel ont lancé une initiative qui se démarque du bruit diplomatique des dernières semaines. Ils ont envoyé une lettre ouverte aux dirigeants des États-Unis, de la Russie, de l’Ukraine et des pays de l’UE — et l’ont fait sans longues formules ni tentatives de plaire à toutes les parties à la fois. Source — Deutsche Welle, où les principaux points sont également publiés.

L’idée clé ressemble presque à une instruction directe : arrêter le feu. Ensuite — des négociations. Puis un échange de prisonniers de guerre. Et déjà dans les étapes suivantes — la libération des civils que les défenseurs des droits de l’homme considèrent comme des prisonniers politiques. Les Nobel soulignent que le bloc humanitaire ne peut pas être caché sous les détails techniques de la paix, sinon le processus perdra son sens.

Ils parlent séparément de ceux qui sont dans les groupes les plus vulnérables. Les malades. Les personnes âgées. Les femmes. Les adolescents. Ce ne sont pas des statistiques — ce sont précisément les catégories qui, même en temps de paix, nécessitent une attention accrue. Et dans les prisons russes, selon « Memorial », plus de mille personnes sont poursuivies en vertu des lois anti-guerre. Elles sont incluses dans les listes de prisonniers politiques, et ce fait change le ton de toute la lettre.

Il y a aussi une autre couche — économique. Les signataires estiment que si Poutine et Zelensky font preuve d’une volonté politique élémentaire et libèrent ne serait-ce que quelques dizaines de personnes, cela deviendra un signal pour un processus de paix plus durable. La base pour que les déclarations sur la valeur de la vie cessent d’être formelles.

Dans la lettre, le thème des droits de l’homme revient constamment. Il est mentionné non pas comme un détail décoratif, mais comme une condition des futurs accords. Le droit à la vie, la dignité, la liberté — ce sont les points qui, selon les auteurs, doivent être placés au début, et non ajoutés en bas des documents.

Au total, la lettre est signée par seize lauréats du prix Nobel. Parmi eux — Svetlana Alexievitch, Dmitry Muratov, les dirigeants des organisations récompensées par le prix Nobel de la paix 2022. Il y a aussi une partie ukrainienne — Oleksandra Matviichuk du « Centre pour les libertés civiles » et Yan Rachinsky de « Memorial International ». La liste a été complétée par des lauréats du prix Nobel dans les domaines de la physique, de la chimie, de la médecine. Cela a donné un groupe large mais non dilué.

En parallèle, onze prisonniers politiques russes ont publié leur propre lettre. Ils demandent d’obtenir la libération immédiate des gravement malades et d’organiser un échange « tous contre tous » entre la Russie et l’Ukraine. Les formulations y sont beaucoup plus dures, mais les deux initiatives convergent sur un point — il n’est plus possible de retarder les questions humanitaires.

Cet ensemble d’appels forme un contexte qui influencera les démarches diplomatiques dans les mois à venir. Nous fixons les éléments clés pour que le tableau soit clair et sans bruit émotionnel superflu — c’est une partie du travail de la rédaction de НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.