Un nouveau rapport international enregistre un mécontentement croissant envers Israël — et il ne s’agit pas seulement de critiques envers le gouvernement, mais aussi de la perception des citoyens israéliens à l’étranger. Dans le contexte de la guerre continue à Gaza, les pertes de réputation du pays prennent un caractère systémique.
Selon les données de la société de recherche BrandIL, Israël a occupé la dernière place pour la deuxième année consécutive dans l’indice des marques nationales (Nation Brands Index, NBI). Pour le pays, c’est le pire résultat en près de vingt ans d’observations.
L’indice NBI évalue l’image globale des États selon six axes clés : tourisme, population, culture, émigration et attractivité des investissements, exportations et qualité de la gouvernance. Dans le classement récent, les leaders sont le Japon, l’Allemagne, le Canada, l’Italie, la Suisse et le Royaume-Uni. Israël se situe en dessous de l’Inde, du Kenya, de la Russie, de l’Ukraine et de la Namibie. Même l’Autorité palestinienne, non reconnue comme un État au sens juridique international complet, a obtenu une meilleure évaluation.
Le sondage a été réalisé en août-septembre 2025.
À son issue, le score global d’Israël a diminué de 6,1 % par rapport à l’année précédente. La chute a été particulièrement marquée dans les catégories des exportations et des produits — un indicateur qui reflète le refus des consommateurs de s’associer aux produits et services liés à Israël.
Les auteurs du rapport soulignent : entre 2024 et 2025, un changement qualitatif s’est produit.
Si auparavant le négatif était principalement dirigé vers la direction politique, il touche désormais de plus en plus les citoyens ordinaires d’Israël. Cet effet est directement lié à la guerre à Gaza et à ses conséquences humanitaires.
Le journal israélien Yediot Aharonot écrit que les Israéliens à l’étranger sont de plus en plus perçus comme persona non grata. Cela se reflète dans les contacts quotidiens, les relations d’affaires et les échanges académiques.
Selon les organisations internationales, depuis octobre 2023, plus de 72 000 Palestiniens ont été tués à Gaza et en Cisjordanie. Ce chiffre est devenu l’un des facteurs clés façonnant le discours mondial autour d’Israël.
Une attention particulière dans les rapports est accordée à la génération Z.
Les médias israéliens et étrangers notent que parmi les jeunes répondants, les évaluations d’Israël comme un État « illégitime » ou « colonial » sont de plus en plus fréquentes. Parallèlement, la pression des boycotts sur les produits étiquetés « fabriqué en Israël » s’intensifie.
Bien que l’indice NBI ne mesure pas directement le comportement des consommateurs, BrandIL avertit des risques à long terme : diminution de la confiance mondiale, baisse des investissements étrangers, problèmes pour le tourisme et affaiblissement des positions internationales du pays.
La tendance est confirmée par d’autres études.
Selon un sondage de YouGov, en 2025, l’attitude positive envers Israël en Europe a atteint un minimum historique. Moins de 20 % des répondants au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, au Danemark, en Espagne et en Italie ont déclaré avoir une perception positive du pays.
Aux États-Unis, la dynamique est également négative.
Un sondage du Pew Research Center, publié en avril, a montré que 53 % des Américains ont une opinion négative d’Israël. À titre de comparaison, en mars 2022, ce chiffre était de 42 % — avant l’attaque du Hamas à l’été 2023. Parmi les démocrates, 69 % expriment une opinion négative, parmi les républicains — 37 %, mais même dans ce groupe, la part des critiques a augmenté de 10 points en trois ans.
D’autres études de Pew enregistrent une détérioration de l’attitude non seulement envers Israël en tant qu’État, mais aussi personnellement envers le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Dans la majorité des 24 pays étudiés, les évaluations négatives prédominent.
Il est important de noter la géographie du changement.
Si dans le monde arabe et musulman la critique d’Israël est traditionnellement élevée, désormais la croissance du mécontentement est enregistrée en Europe et en Asie de l’Est. La baisse de la perception positive est particulièrement notable en Europe occidentale — surtout parmi les jeunes.
Certains commentateurs israéliens remettent en question la neutralité des indices mondiaux, soulignant l’influence des grands capitaux arabes et d’une campagne anti-israélienne organisée. Cependant, même en Israël, on reconnaît qu’il est impossible d’ignorer ces données, car elles se reflètent sur l’économie, la diplomatie et la vie quotidienne des citoyens. C’est pourquoi des rapports similaires sont analysés attentivement par НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency, enregistrant non seulement les chiffres, mais aussi les conséquences du changement d’attitude mondiale.
