Le rétablissement des sanctions contre l’Iran a été initié par le Conseil de sécurité de l’ONU. Téhéran a qualifié cette démarche de « politiquement motivée ».
Que sait-on du rétablissement des sanctions contre l’Iran ?
Les sanctions imposées par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne concernent les violations de l’accord nucléaire de 2015. Officiellement, les restrictions ont repris effet le samedi 27 septembre 2025 à 20h00 heure de l’Est des États-Unis et prévoient un embargo sur les livraisons d’armes, ainsi qu’une interdiction totale des activités liées à l’enrichissement et au retraitement de l’uranium. De plus, ont été introduits :
- des interdictions de voyage pour certains citoyens ;
- le gel des avoirs de plusieurs responsables et organisations iraniens ;
- des restrictions sur la fourniture de tout bien pouvant être utilisé dans le programme nucléaire.
Le rial iranien, dans le contexte du rétablissement des sanctions, est tombé à un niveau historiquement bas, atteignant 1 123 000 pour un dollar américain.
Quelle a été la réaction de Téhéran ?
En réponse, Téhéran a déclaré son intention de réagir fermement aux sanctions. En particulier, Téhéran a rappelé ses diplomates du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne pour des consultations.
Le président Masoud Pezeshkian a noté que l’Iran n’envisage pas de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Dans une lettre du ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi au Secrétaire général de l’ONU António Guterres, un appel a été lancé pour arrêter le rétablissement des mécanismes de mise en œuvre des sanctions. Le diplomate a souligné que l’Iran entend « défendre fermement ses droits et intérêts nationaux ».
Les dirigeants occidentaux ont néanmoins indiqué qu’ils étaient prêts au dialogue et ont exhorté l’Iran à « s’abstenir de toute action conduisant à une escalade ». Israël, pour sa part, a considéré le rétablissement des sanctions comme une « étape importante » dans la lutte contre son adversaire.
L’objectif est clair : empêcher l’Iran de créer des armes nucléaires. La communauté mondiale doit utiliser tous les moyens pour atteindre cet objectif, a déclaré un représentant du ministère israélien des Affaires étrangères.
La Russie a exprimé une vive protestation contre la décision prise par l’ONU. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a condamné cette mesure comme « illégale » et a averti que le retour des sanctions contre l’Iran serait une « grave erreur ».
