L’UE s’est retrouvée au centre des critiques pour la suspension temporaire des sanctions contre Israël, malgré les initiatives de paix de Donald Trump au Moyen-Orient. La fragile trêve entre Israël et le Hamas est à nouveau menacée, rapporte Jennifer Rankin de The Guardian.
Décision de l’UE
Après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE, Kaja Kallas, haute représentante pour les affaires étrangères, a annoncé la suspension des efforts pour mettre fin au commerce préférentiel avec Israël. Les sanctions contre les personnes responsables de l’escalade du conflit ont également été reportées.
Kallas a noté que depuis la proposition de ces mesures, la situation a changé. Elle a souligné la présence de « divergences d’opinions » parmi les ministres, ajoutant : « Nous ne prenons pas ces mesures maintenant, mais nous ne les rejetons pas non plus, car la situation est instable ».
Critiques et opinions
Certains anciens hauts fonctionnaires de l’UE ont exprimé leur mécontentement face à la décision. Sven Kühn von Burgsdorff, ancien représentant de l’UE dans les territoires palestiniens, a noté que Kallas n’avait pas pris en compte « l’essence » de la responsabilité juridique.
« Les sanctions ne sont pas simplement une mesure pour changer le comportement d’une tierce partie. C’est un outil pour réagir aux violations du droit européen et international », a-t-il ajouté.
Position de l’Europe
Le Financial Times avait précédemment écrit qu’il était avantageux pour l’Europe d’imposer des sanctions contre Israël. Les restrictions commerciales et le gel des réserves étrangères pourraient démontrer l’indépendance de l’UE vis-à-vis des États-Unis.
Dans ce contexte, la décision de l’UE soulève des questions sur sa capacité à agir de manière décisive et indépendante sur la scène internationale.
