Le titre sur le charter avec des réservistes qui a décollé de Los Angeles à Tel Aviv quelques jours après l’attaque du Hamas ressemblait à une scène de film. Mais pour les participants, ce n’était pas du cinéma. Un groupe d’amis s’est réuni dans une chambre d’hôtel, a connecté les autres via FaceTime et a créé une sorte de quartier général improvisé. Les vols commerciaux ont été arrêtés, mais ils ont décidé de chercher un moyen de contournement. La solution s’est avérée directe — louer un avion et envoyer des personnes et du matériel là où c’était nécessaire.
C’est ainsi qu’est née l’organisation à but non lucratif « Amis d’Israël ». David Malka et Michael Sinensky, entrepreneurs avec une expérience en logistique de crise, ont vu les images du 7 octobre et ont compris qu’il fallait agir immédiatement. Ils n’avaient pas prévu de créer une structure — cela s’est produit simplement parce qu’il n’y avait pas d’autre moyen de réagir à ce qui se passait. Dans les premières heures, ils ne comprenaient pas encore l’ampleur de ce jour-là, mais leur intuition était précise.
L’équipe est actuellement petite — onze personnes entre Israël et les États-Unis. Ils travaillent avec les structures gouvernementales, les partenaires, les bénévoles. 95 % de tous les fonds collectés vont directement au front. Ces personnes ont déjà traversé des situations similaires : pendant la pandémie, ils ont construit leurs propres chaînes logistiques et ont livré aux hôpitaux des dizaines de millions d’unités de fournitures médicales lorsque les canaux officiels étaient paralysés.
Lorsque l’invasion de la Russie en Ukraine a commencé, ils se sont à nouveau mobilisés. Pour Sinensky, c’était une histoire dans laquelle il voyait sa propre expérience — une menace pour la maison, que l’histoire juive connaît trop bien. L’accès aux fournitures médicales était là, mais l’infrastructure de livraison manquait — alors ils l’ont créée eux-mêmes. C’est ainsi qu’est né le Fonds des Amis du Monde. Les premiers envois ont été effectués manuellement, sans formalités ni attentes.
Un millier de kits de premiers secours ont été envoyés en Ukraine, et presque immédiatement, des vidéos ont commencé à arriver du front où ces kits étaient utilisés en pratique. En quelques mois, le volume des livraisons a dépassé 35 millions de dollars. Le mécanisme a prouvé son efficacité, et au 7 octobre, l’équipe était prête au combat — au sens professionnel.
Une nouvelle phase a commencé immédiatement après l’attaque. Les gens ont suspendu leur propre entreprise, investi des fonds personnels et ont commencé à organiser les achats. Aucun d’entre eux n’avait travaillé auparavant dans le secteur non lucratif, mais l’expérience logistique et les connexions ont permis de rapidement établir un itinéraire d’aide des entrepôts au front. Le travail est devenu direct, sans formalités inutiles et longues approbations.
En même temps, la compréhension de la charge psychologique est devenue une direction distincte. Les soldats risquent leur vie quotidiennement, les familles vivent dans une anxiété constante — et l’organisation a trouvé des partenaires parmi ceux qui savent travailler avec le SSPT. Healthy Mind, l’une des principales plateformes psychiatriques d’Israël, permet d’obtenir de l’aide de spécialistes agréés en quelques jours, et non en semaines. Pour les personnes ayant vécu le 7 octobre, cela s’est avéré crucial.
Dans un des cas, un soldat a raconté que le kit IFAK fourni par les « Amis d’Israël » lui a sauvé la vie après une blessure. Dans une autre histoire, une femme décrit qu’elle a trouvé de l’aide pour la première fois après l’attaque, lorsqu’elle ne pouvait pas sortir de son état d’anxiété. De tels épisodes sont devenus une partie de l’ampleur que l’équipe elle-même n’attendait pas.
Les « Amis d’Israël » soutiennent également la Ferme Matanya — un lieu où se déroulent des programmes de rétablissement pour les militaires et les survivants. Ils y organisent des séances thérapeutiques et des programmes en plein air. Le projet a déjà reçu l’approbation du ministère de la Défense, ce qui élargit ses possibilités.
En deux ans, l’organisation est passée d’une initiative de quelques amis à une force qui répond à des besoins réels — de l’équipement au soutien mental. Et bien que le travail reste difficile, les participants eux-mêmes reconnaissent qu’il donne un sentiment de sens. Ils prévoient de continuer, de renforcer les programmes et d’élargir l’aide à ceux qui ont vécu un traumatisme et ont besoin de rétablissement. Nous continuerons à suivre cette histoire et à raconter son développement sur la plateforme НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.
