Le 12 novembre 2025, le président d’Israël Isaac Herzog a reçu une lettre personnelle du président des États-Unis Donald Trump demandant d’envisager la possibilité de gracier le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
C’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters, notant que cet appel est devenu une nouvelle page dans le long jeu politique entre alliés.
Intervention américaine avec un sous-texte israélien
Trump, qui soutient ouvertement son ancien allié, est de nouveau intervenu dans les affaires intérieures d’Israël. Sa lettre n’est pas simplement un geste diplomatique, mais un signal de loyauté adressé aux électeurs des deux côtés de l’océan.
Néanmoins, le bureau de Herzog a rappelé : la grâce n’est possible qu’après une demande officielle et l’achèvement de toutes les procédures judiciaires. En octobre, lors de la visite de Trump en Israël, il avait déjà publiquement appelé à la “restauration de la justice” pour Netanyahou, qualifiant son procès de “spectacle politique”.
La saga judiciaire de Netanyahou continue
Le Premier ministre d’Israël est sous enquête depuis 2020. Il est accusé de corruption, de réception de cadeaux coûteux et de transactions illégales avec des conglomérats médiatiques. Le montant des pots-de-vin présumés dépasse 200 000 dollars.
Netanyahou nie tout, qualifiant le processus de “chasse aux sorcières” et affirmant que les accusations font partie d’une campagne pour sa destruction politique.
Le président d’Israël a le droit de gracier dans des cas exceptionnels, mais le processus judiciaire est encore loin d’être terminé. La décision dans cette affaire pourrait être un tournant — non seulement pour Netanyahou, mais aussi pour le système politique du pays.
Politique, amitié et intérêts
Donald Trump montre depuis longtemps une relation particulière avec Israël et personnellement avec Netanyahou. Leur partenariat politique, commencé avec le “deal du siècle” pour le règlement au Moyen-Orient, est devenu un symbole de l’alliance de deux leaders de droite, rejetés par leurs élites mais soutenus par les masses.
La lettre de Washington n’est pas simplement un acte de solidarité, mais une déclaration : “Je n’abandonne pas les miens”.
Pour les États-Unis, cela peut devenir un outil de pression, pour Israël — un test de souveraineté et de maturité démocratique.
La frontière entre justice et politique
L’histoire de la grâce soulève une vieille question : où s’arrête la loi et où commence la politique ?
Pour les Israéliens, ce n’est pas un dilemme abstrait, mais un test du principe d’égalité devant la loi. Si Netanyahou obtient une grâce avant le verdict du tribunal, ce sera un coup porté à la confiance dans le système judiciaire.
Mais si elle est refusée — ce sera le symbole qu’Israël reste un pays où même le Premier ministre n’est pas au-dessus de la loi.
La lettre de Washington n’est pas simplement un épisode diplomatique. C’est un miroir des relations, où se reflètent à la fois les élections américaines, la politique israélienne, et la question de savoir qui gère réellement la justice aujourd’hui.
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