Soupçons concernant un pétrolier au large des côtes françaises
Un pétrolier lié à la soi-disant « flotte fantôme » de la Russie est soupçonné d’être impliqué dans des attaques de drones en Europe. Le navire se trouvait près des côtes françaises, où son équipage a été arrêté.
Cette information provient de The Telegraph. Le pétrolier sous pavillon béninois est devenu l’objet d’une liste noire de l’Union européenne. Le navire, connu sous différents noms — Boracay, Pushpa ou Kiwala, est utilisé pour contourner les sanctions.
Itinéraire du pétrolier et son interaction avec les attaques de drones
Le pétrolier se dirigeait du port russe de Primorsk vers l’Inde, selon The Wall Street Journal. Le navire se déplaçait vers le sud à travers le golfe de Gascogne, mais a soudainement viré à l’est, en direction de Saint-Nazaire, où se trouve un important chantier naval européen. Pendant son voyage, une situation intéressante s’est produite : près du Danemark, le navire est passé au même moment où ont commencé les attaques de drones — le soir du 22 septembre, ce qui a attiré l’attention des enquêteurs.
Après que le pétrolier ait été ancré pendant plusieurs jours près de Saint-Nazaire, les militaires français sont montés à bord et ont arrêté deux membres de l’équipage. Le parquet a annoncé qu’une enquête avait été ouverte, car l’équipage n’a pas pu fournir de preuves de la propriété du navire et a refusé de se conformer aux exigences.
Commentaire du président français et réaction du Kremlin
Le président français Emmanuel Macron a confirmé qu’une enquête sur de graves violations était en cours, mais a refusé de commenter le lien entre le pétrolier et les vols de drones, qui ont paralysé pendant plusieurs jours le fonctionnement des aéroports danois. Il a noté que tous les efforts possibles seraient faits pour clarifier les circonstances.
Le Kremlin, pour sa part, a souligné qu’il n’était pas au courant de ce navire, tout en indiquant que les militaires russes pourraient réagir aux « provocations » de la part d’États étrangers.
Menaces pour l’aviation danoise
Les autorités danoises ont temporairement fermé plusieurs aéroports le 25 septembre en raison de rapports sur des drones. Le fonctionnement de l’aéroport d’Aalborg a été suspendu, ainsi que les aéroports de Billund, Esbjerg, Sønderborg et Skrydstrup dans le sud du pays. Aalborg a repris ses activités dès jeudi matin.
Comme le note Politico, la police des régions du sud a enregistré plusieurs drones au-dessus d’Esbjerg, Sønderborg et Skrydstrup, mais ils n’ont pu être ni abattus ni les opérateurs suivis. La fermeture des trois aéroports mentionnés n’a pas eu lieu. Skrydstrup est une base aérienne où sont stationnés les F-16 et F-35 danois. L’un des principaux hubs de fret — Billund — est resté en « mode veille » pendant environ une heure seulement.
Réaction des partenaires internationaux
La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré qu’elle n’excluait pas une possible implication de la Russie, qualifiant ce qui se passe de défi sérieux pour les infrastructures critiques. L’Estonie et la Pologne ont initié des consultations urgentes à l’OTAN. Cependant, Moscou rejette toute responsabilité pour les incidents survenus tant en Estonie qu’en Pologne.
